
Dans un an, les bonnes vieilles plaques d’immatriculation affichant le numéro du département seront jetées aux oubliettes pour faire place à une uniformisation européenne.
Dès l’année prochaine, la route des vacances n’aura plus la même saveur, pour les petits et les grands : le 1er janvier 2009 sonnera le glas des plaques minéralogiques par départements. En cause, des démarches considérées par le ministère de l’Intérieur « trop compliquées » pour les usagers. Notamment car l’actuel fichier national des immatriculations (FNI) ne permet pas des formalités via le Net. En outre, le FNI est jugé trop « ancien » (il date de 1950) et ne serait « pas entièrement fiable ». Certains propriétaires omettraient de déclarer la destruction de leur véhicule, et des erreurs se seraient glissées dans le fichier d’adresses. Enfin, concernant Paris, le dispositif actuel de numérotation « va s’épuiser d’ici 2016-2018 ». Désormais, chaque véhicule sera doté d’un numéro à vie, de type « AA-123-AA ». Une réforme en application d’une directive européenne, qui concerne plus de 36 millions de conducteurs français.
Les automobilistes attachés à leur territoire
Mais le futur système d’immatriculation des véhicules (SIV) n’est pas du goût de tout le monde. Selon un sondage Ifop, 64 % des Français y sont opposés. La plus nostalgique étant la France rurale avec 70 % de mécontents contre 51 % en agglomération parisienne. Et la nouvelle provoque carrément l’ire au sein des conseils généraux ! Les élus s’insurgent que l’on s’attaque à leur identité. « Pour tenir compte de l’attachement des automobilistes à leur territoire, ils pourront, s’ils le souhaitent, faire suivre le numéro d’une identification locale : le numéro actuel et un logo », répond le ministère de l’Intérieur. Seulement voilà, cette mention géographique reste facultative… Campagne de contestation, vote d’une motion rendant obligatoire l’apposition du numéro et du logo et autres mouvements contestataires risquent bien de se développer jusqu’à l’année prochaine. Article de France-Soir.